Le Taolu dans les arts martiaux chinois Pratiquants ou spectateurs vous êtes vous déjà posé la question quelle est la place des taolu dans les arts martiaux chinois ? La survie de l'homme lors des époques ancestrales à imposé le combat comme une nécessité vitale. Savoir se défendre, être fort et habile était la condition pour survivre. La création et le développement du taolu, sont liés à l'évolution de la civilisation chinoise. L'homme doit se battre contre la nature mais aussi contre lui même. Il doit apprendre à se défendre et à attaquer avec ses armes naturelles que sont les poings, les pieds, mais aussi à esquiver, à parer, à chuter. Ensuite il invente et fabrique des armes avec du bois et des pierres, puis forge l'épée. Les premières formes simplifiées de taolu reproduisent les mouvements du combat. Elles sont distinctes du combat lui-même. Pourquoi enchaîner des coups de pieds, des roulades, des sauts, mimer les formes animales comme le singe, le tigre ou la grue ?. Que veut-on représenter dans le tao de "l'homme ivre" ? La dextérité du maniement des armes virevoltante vous impressionne. Que ce soit le bâton, la lance, le sabre ou l'épée... il s'agit là d'une des multiples expressions du "Wushu",. Quelqu'en soit l'école l'expression martiale d'un combat imaginaire passe par la multiplicité des méthodes, et des techniques. Le Taolu composé de tao (réunir) et lu qui (organisation des mouvements). La combinaison forme un parcours représentant un combat imaginaire. Celui-ci est le reflet d'une école, d'un style ou l'on peut évaluer l'aisance, la volonté et l'énergie dégagée par le pratiquant. Le combat n'est pas une suite de mouvement codifié mais au contraire un ensemble d'enchaînement répondant à une situation d'attaque ou de défense en temps réel, voire un acte réflexe. Malgré cela, Taolu et combat se complètent dans la pratique des arts martiaux. Chacun apporte des satisfactions dans sa pratique mais seul le taolu peut être travaillé à un âge avancé. Celui-ci ne nécessitant pas d'équipement spécifique (hormis les armes) permet l'épanouissement de l'être. Travaillé en lenteur il favorise l'équilibre et la respiration, à contrario son travail énergique libère le chi et canalise la force. Les étapes de l'apprentissage correspondent aux mouvements imités dans un premier temps, puis organisés en schéma selon des règles prédéterminées. L'intention du combat doit se ressentir afin de ne pas assimiler le taolu à un enchaînement de gymnastique. Ce peut être aussi des combats combinés, avec un ou plusieurs partenaires. Le taolu comprend une suite de mouvements différents dont le nombre varie en fonction du niveau du pratiquant. Chaque série enchaînée possède un contenu, une structure, un rythme propres. Les difficultés techniques force à dépasser les capacités physiques habituelles. Un petit peu d'histoire Sous la dynastie Han (206 à 220 av JC) le Docteur Hua Tou crée les formes des 5 animaux qui font partie des formes simples. Il s'inspire des techniques de Tao Yin (ou Qi Gong). Il s'agit d'une gymnastique énergétique, dont l'objectif est d'améliorer la santé, sans intention de combat. Sous la dynastie Tang (618-907) les techniques deviennent plus subtiles, plus fines, et mieux structurées.. Sous la dynastie Song (960-1279), apparaissent les premiers écrits d'exercices à mains nues, de poing, d'épée, lance, sabre, fouet, chaîne à 7, 9 13 morceaux...Les taolu deviennent très complexes et spectaculaires. Sous la dynastie Yuan, les styles à mains nues atteignent un haut niveau. Sous les Ming (1368-1644), la Chine connaît à nouveau des problèmes de frontière qui donnent lieu à de nombreuses guerres et invasions. On revient à un style de Kung Fu plus concret, plus efficace, plus puissant que sous les Song. La dynastie Qing (1644-1912) voit la naissance des taolus de techniques internes, affinant les techniques externes pratiquées jusque là, grâce à une autre manière de mobiliser l'énergie (le Qi). En 1949, se constitue la Fédération chinoise de Wushu, qui regroupe tous les styles d'arts martiaux, internes et externes. Mao ayant interdit les combats, contraires à l'idéologie communiste, les taolus prennent la première place dans la pratique du Wushu. Aujourd'hui le taolu compte d'innombrables adeptes dans tous les pays, le Wushu devient obligatoire dans la voie de la compétition. La simulation de combat combiné à 2, comprend des exercices : .mains nues contre mains nues avec les techniques Ti, Ta, Sue, Na .armes contre armes avec les techniques Pi (fente droite), Kan (fente oblique), Ti (attaquer), Tse (piquer), Qua (prendre à revers), Jie (intercepter, couper), Gue (dévier), Dang (protéger) , mains nues contre arme. Les bienfaits du taolu sont multiples. Il renforce les qualités intrinsèques au combat : volonté, vigilance, capacités physiques et tactiques . Sa pratique régulière développe la confiance en soi, le courage, la hardiesse, la détermination, la vaillance. Ces facteurs psychologiques interviennent dans la qualité du mouvement de façon au moins aussi importante que les aptitudes physiques. L'attention à ses propres réactions et à celles de l'autre est d'une acuité d'égal niveau à celui d'un combat réel. La réalisation de l'enchaînement demande une concentration continue, de manière à être toujours prêt à répondre à une attaque. Le regard doit suivre le mouvement en permanence, comme s'il s'agissait réellement de porter le coup ou d'esquiver une attaque. La mobilité des yeux, la direction et la profondeur du regard animent le mouvement donnant l'impression de vigilance. La variété des mouvements et des enchaînements fait du taolu un formidable moyen de développement physique. Tous les groupes musculaires sont sollicités, ainsi que les os et les tendons. Les fonctions motrices et sensitives peuvent atteindre un degré de finesse tel, que chaque mouvement semble se propager jusqu'à son point d'impact final sans jamais rencontrer le moindre blocage. Toutes les parties du corps sont reliées les unes aux autres et leurs perceptions s'affinent. La mobilisation de la respiration, et donc de l'énergie, est très différente d'une discipline à l'autre, mais se révèle un élément prépondérant du travail martial. Dans les pratiques externes, la respiration est haute, thoracique, ce qui permet une élévation de l'énergie. L'expiration forcée et l'émission de cris sont utilisées pour développer la force. Dans les pratiques internes, la respiration abdominale est privilégiée pour abaisser le Qi au niveau du Tantien. Cela favorise l'enracinement, et procure une stabilité sans faille en toutes circonstances. La coordination de la respiration avec les mouvements de défense et d'attaque permet dans un premier temps (inspiration) de garder la force, puis de l'émettre (expiration) avec une puissance décuplée. Enfin, la vitesse est une aptitude primordiale dans le combat. D'où l'intérêt de développer cette faculté dans les taolus. Le taolu permet d'acquérir des techniques d'attaque et de défense. Il développe le positionnement vis à vis de l'adversaire, afin de mieux l'affronter et éveille l'intelligence du combat. L'approche directe n'est pas forcément la plus efficace. Il faut parfois contourner l'autre pour venir le surprendre ou faire mine de s'éloigner et revenir subitement en rebondissant. Pour les techniques internes, il faut éviter le solide et attaquer le vulnérable. Ainsi, en Taïchi, on n'oppose jamais la force à la force. Si l'on reçoit du Yang, on répond par du Yin, et ensuite seulement on peut contre-attaquer. En montrant ses défauts, on cache ses qualités... La pratique des taolus influence également la santé et certaines pratiques internes, tel que le Taïchichuan, peuvent être réalisées uniquement dans ce but. Les effets sont immédiats sur les grandes fonctions vitales telles que l'amélioration du système cardio-vasculaire : l'approvisionnement des muscles en matières et énergie est de meilleure qualité. En effet, l'entraînement permet d'activer en plus grand nombre les composantes du système sanguin comme les capillaires, qui restent inactives chez le sédentaire. Il s'ensuit un meilleur rendement. Les conséquences de cette bonne irrigation se manifestent par une diminution de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle. l'amélioration du système cardio-respiratoire par une respiration plus longue et plus profonde. Le volume pulmonaire s'accroît, alors que le débit respiratoire diminue La résistance à l'effort s'accroît et la récupération après l'effort est plus prompte et la tonicité et la vitalité augmentent . L'harmonie du corps et de l'esprit renforce l'équilibre général et permet de mieux résister aux agressions extérieures (maladies, stress...). Cet été lié à la respiration ventrale ramasse (Na) l'énergie de l'Univers pour l'épurer (Tou) dans l'expiration. En taï chi chuan chaque position correspond à un mouvement martial pratiqué en profondeur et en sensation.
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